Une Américaine en France depuis 2004, Christina coache des professionnels français à devenir plus à l’aise face à leurs collaborateurs américains. Avec sa chaine YouTube Speak Better, Feel Great TV, elle a une mission :
Remonter le niveau d’anglais de la France entière !
Abonnez-vous à sa newsletter hebdomadaire pour recevoir une nouvelle leçon chaque semaine.
Je dois l’avouer. Je ne suis pas un grand fan de “small talk”.
Que ce soit en anglais (ma langue maternelle) ou en français (ma 2ème langue), je trouve qu’il est parfois, non, souvent difficile de lancer une conversation avec quelqu’un juste parce qu’il faut parler.
Pour ne pas rester là, silencieux, à regarder sa tasse de café de manière maladroite.
Et pourtant, ce small talk joue un grand rôle dans notre vie professionnelle.
Si vous voulez avancer—surtout avec des collègues et des investisseurs américains—il faut faire du small talk, et probablement en anglais.
C’est là ou tout peut commencer. C’est là ou les relations se nouent. C’est là où les opportunités se trouvent.
En plus, il est plus facile de travailler avec quelqu’un avec qui on se sent à l’aise pour justement parler de tout et de n’importe quoi.
Mais pourquoi, au juste ?
1. Parce que vous ne savez pas où la discussion vous mènera
Le small talk est un chemin à parcourir librement. C’est à dire, que les sujets ne sont pas imposés (comme dans une réunion) et il n’y a pas (énormément) de risques, à part peut-être la peur de manquer des mots de vocabulaire en anglais.
Mais sinon, c’est un exercice avec que des bénéfices.
Que ce soit simplement vers un échange amical ou un business partner futur, vous ne savez pas où vous irez, mais il faut tenter l’aventure.
2. Parce que ça améliore votre anglais
“Je n’ai personne avec qui pratiquer” est la plainte que j’entends le plus souvent de la part de mes clients. Autour de la machine à café, à la cantine, lors d’une sortie socio-professionnelle…il faut savoir saisir les opportunités pour pratiquer l’anglais avec vos visiteurs, clients et collaborateurs étrangers.
Oui, vos allez manquer des mots.
Oui, vous allez hésiter pour trouver vos phrases.
Mais c’est un peu comme le sportif du dimanche qui ne va jamais faire un footing parce sous prétexte qu’il ne court pas assez vite. Plus on pratique, plus on s’améliore.
3. Parce que c’est sympa
Parfois, oui, c’est vrai, le small talk est plus fatigant que sympa. Mais en réalité, ça fait du bien de discuter de votre vie, de votre week-end, de votre dernier projet de bricolage dont vous êtes si fier, surtout avec quelqu’un d’un autre pays ou d’une autre culture.
Nous les êtres humains sont des animaux sociables. Nous cherchons à créer un lien avec les autres.
Pourquoi pensez-vous que les réseaux sociaux ont autant la cote aujourd’hui ? Parce que discuter avec les autres, c’est sympa.
4. Parce que ça vous rend aimable
C’est surtout le cas si vous travaillez avec des Américains, pour qui le small talk est presque un mécanisme darwinien de survie.
Même si on aime imaginer que nos collègues nous apprécient surtout pour nos compétences, c’est faux. Nous préférons travailler avec des gens avec qui on s’entend bien mais un peu moins compétents que des gens sur-doués mais antipathique.
Dans le small talk, l’écoute est primordial.
Écouter les autres, c’est les respecter, leur donner un peu de notre temps. On ne peut qu’aimer quelqu’un qui nous fait tout ça.
5. Parce que vous apprenez des choses
En faisant du small talk avec vos collègues étrangers, vous allez apprendre énormément de choses sur leur pays, leur culture, la cuisine de chez eux, leur façon de penser, comment ils voient votre pays et votre culture.
Même si la discussion ne tourne pas directement autour des sujets inter-culturels, discuter avec quelqu’un qui vient d’ailleurs est toujours enrichissant.
6. Parce que vous n’avez pas le choix
L’anglais est souvent la langue des affaires internationales et des équipes trans-frontières. Pour collaborer ensemble, il faut communiquer. Pour être efficace, il faut faire une vraie équipe. Pour avancer, il faut créer des liens. Notamment aux USA, pouvoir réfléchir et réagir vite est une valeur recherchée. C’est dans les petites discussions que l’on est sociable, “that we play well with others”. On ne l’enseigne pas en école de commerce, mais le small talk est presque aussi indispensable que le business plan.
Maintenant que vous êtes convaincu du besoin de pouvoir faire du small talk en anglais, comment l’apprendre ? Comment avoir tout ce vocabulaire, tous ces réflexes ?
Comment être plus à l’aise dans ces petites discussions ?